lundi 31 janvier 2011

We'll meet again

   
We'll meet again
We'll meet again, don't know where, don't know when,
But I know we'll meet again, some sunny day.
Keep smiling through, just like you always do,
'Til the blue skies drive the dark clouds far away.

So will you please say hello to the folks that I know,
Tell them I won't be long.
They'll be happy to know that as you saw me go,
I was singing this song.

We'll meet again, don't know where, don't know when,
But I know we'll meet again, some sunny day.

So will you please say hello to the folks that I know,
Tell them I won't be long.
They'll be happy to know that as you saw me go,
I was singing this song.

Keep smiling through, just like you always do,
'Til the blue skies drive the dark clouds far away.

(Ross Parker and Hughie Charles)

mercredi 15 décembre 2010

vendredi 10 décembre 2010

Planant sur les ailes du Tao

Croissance et déclin, vie et mort,
qui sait quand adviendront ?
Imposant et mystérieux,
qui peut mesurer sa perfection ?
Malheur sur bonheur prend appui,
bonheur du malheur surgit.


Malheur et bonheur
brins de fils entrecroisés,
confus et emmêlés,
en une pelote compacte,
tantôt unis, tantôt dissociés,
quel est le principe qui les meut ?
Vagues et brumeux,
seul le saint en déchiffre le sens.
Coulant, se mouvant, se déplaçant,
glissant sans repos ni trêve,
chaque fin est un début,
qui peut en connaître le terme ?

Extrait du Ho-Kouan-Tseu, intitulé ultérieurement "Précis de Domination", attribué au "Maître à la crête de faisan", dynastie Han (vers le IIe siècle av. J.C).

Editions Allia, Paris, 2008.

mercredi 8 décembre 2010

A ne pas manquer, la

  
  
collection de timbres anciens que j'ai transmise à Kim Joony, un ami Sud-Coréen rencontré en Chine et qui est l'un des derniers collectionneurs de cette planète (qui va bientôt oublier ce qu'est le courrier postal):
  

lundi 6 décembre 2010

Herinnering aan Holland

  
       
Denkend aan Holland
zie ik breede rivieren
traag door oneindig
laagland gaan,
rijen ondenkbaar
ijle populieren
als hooge pluimen
aan den einder staan;
en in de geweldige
ruimte verzonken
de boerderijen
verspreid door het land,
boomgroepen, dorpen,
geknotte torens,
kerken en olmen
in een grootsch verband.
De lucht hangt er laag
en de zon wordt er langzaam
in grijze veelkleurige
dampen gesmoord,
en in alle gewesten
wordt de stem van het water
met zijn eeuwige rampen
gevreesd en gehoord.

Hendrik Marsman, 1936.


Heemstede, 2006.
   

jeudi 2 décembre 2010

Celui qui a dit....

    
..."Le chemin du Sichuan est plus difficile que de monter au ciel" (蜀道难于上青天), ferait  bien de prendre l'autoroute comme tout le monde.
    
Mais, Ambre me fait observer que le deuxième signe depuis la gauche est aussi celui du Dào (la Voie) de Laozi et de Zhuangzi; ce qui pourrait signifier qu'au Sichuan, il suffit de sortir de l'autoroute pour trouver la Voie ?
     
La piste de gauche conduit à Leshan et celle du centre (la Voie du Milieu?), à Emei; et voici ce que l'on trouve à Leshan et à Emei, tout le reste dépend de ce choix:
      
Leshan
    

Emei
   
 

Les signes de l'empire

    
L'écriture chinoise peut être assimilée à un système de rébus, chaque signe graphique (considéré à tort comme "caractère") représentant un symbole ou un emblème; il ne s'agit en aucun cas de dessins figuratifs, mais de simples traits dus à une série de mouvements effectuant une classification.
  

(*)

Cette forme d'écriture cherche à communiquer  l'action, à inspirer des conduites à des individus faisant partie d'un même système de civilisation, étiqueté, hiérarchisé;  elle ne peut formuler directement ni concept, ni théorie, mais donne uniquement  la référence de ceux et celles qui sont déjà inscrits dans la conscience collective. Les mots, tels qu'ils se présentent, portent en eux la capacité de solliciter et de contraindre l'imagination par des approches sémantiques plus ou moins serrées, sans jamais décrire formellement ce que chacun connaît déjà. C'est ensuite au style et à la rythmique de remplir une fonction poétique complémentaire, destinée "à faire sortir un surplus d'interprétation"  (cf. billet du 17.09.10 à propos d'Umberto Ecco).

(*) Alors qu'on pourrait imaginer voir les silhouettes de danseuses façon Degas, il faut tout prosaïquement lire le mot "bàn bàn le le" signifiant "incomplet, inachevé".
    
Source: "La Pensée chinoise", Marcel Granet.

mardi 30 novembre 2010

Cuisine campagnarde au Sichuan

     
Tofu

Porc mariné dans la sauce soja


Anguilles de rizières

Comprendre l'impossible est possible ?

  
"On constatera que des traits bien accusés caractérisent la pensée chinoise. Elle est orientée vers la culture et non vers la pure connaissance ; elle tend à la sagesse et non à la science. Elle relie l’homme à l’univers, car la nature ne forme qu’un seul règne. Il faut insister sur ce sentiment intime de l’unité du monde. Les Chinois ne songent pas à opposer le sujet et l’objet ; ils les relient. Dans cette pensée, rien ne répond à notre rationalisme, et encore moins à notre criticisme. L’ordre unique qui préside à la vie universelle se réalise concrètement par l’Entente mais ne s’exprime pas abstraitement par la Loi. La sagesse des hommes et l’ordre de la nature sont en harmonie ; la société et l’univers forment un système de civilisation." 
[…] 
"Veut-on un exemple des constatations de l’auteur? "Insistant sur le fait que les Chinois ne subissent volontiers aucune contrainte, même simplement dogmatique, je me bornerai à caractériser l’esprit des mœurs chinoises par la formule : ni Dieu ni Loi. La sagesse chinoise est une sagesse indépendante et tout humaine. Elle ne doit rien à l’aide de Dieu. Or, il faut songer que les Chinois ont conquis à leur mœurs, à leurs arts, à leur écriture, à leur sagesse, l’Extrême-Orient tout entier. Dans tout l’Extrême-Orient, de nos jours encore, aucun peuple, qu’il paraisse déchu ou qu’il s’enorgueillisse d’une puissance neuve, n’oserait renier la civilisation chinoise.""

Présentation de l’ouvrage de Marcel Granet, "La Pensée chinoise", Editions Albin Michel, Paris, réédition du 15 mars 1988 dans la Collection "Evolution de l'Humanité" (éditions originales: 1934 et 1968).